A ses débuts la « gymnastique aquatique » a suscité un énorme engouement et s’est développé de façon fulgurante dans toutes les piscines et sous des noms divers. De nombreux sports terrestres ont vu naître leur version aquatique, avec plus ou moins de succès.

L’aqua-step fait partie de ces disciplines du fitness en salle amenées en milieu aquatique. Toutefois les cours d’aqua-step sont rares, voire inexistants dans notre région. Le step aquatique offre pourtant des possibilités d’entraînement intenses et ludiques autant par la chorégraphie que par l’interval training. Pour autant que l'on ne l'utilise pas comme un step en salle.

La plupart des pas de step en salle ne fonctionnent pas dans l’eau. Il n’y a qu’à essayer un simple mouvement de base du step tel que monter et descendre en marchant… dans l’eau jusqu’à la poitrine ce n’est pas très intéressant. Ceux qui ont essayé auront été déçus du résultat et c’est peut-être la raison de la disparition progressive des cours de step aquatique.

Pour être efficaces il faut que les exercices avec step aquatique aient été complètement crées et repensées pour l’eau. Si cet aspect essentiel est respecté on obtient des possibilités d’entraînement très intéressantes en utilisant de manière optimale la résistance de l’eau.

Dans l’eau le point de départ est sur le step et non devant le step comme en salle.

L’intérêt du step dans l’eau réside particulièrement dans le trajet de retour sur le sol de la jambe en y rajoutant divers mouvements de bras, ainsi que dans le travail de la jambe d’appui (=celle qui reste sur le step).

Cette jambe d’appui fait un réel travail de squat. On sait tous que les squats dans de l’eau jusqu’à la poitrine ça ne fonctionne pas. Pour effectuer un squat on a besoin du poids du corps. Or dans l’eau ce poids est réduit à pas grand chose, selon la profondeur. En plus lorsqu’on fléchit beaucoup les genoux on boit la tasse. Le fait d’être sur un step permet de se retrouver l’espace d’un instant dans un environnement semblable à un exercice exécuté dans très peu d’eau: suffisamment peu pour travailler avec le poids du corps-même si ce n’est pas le 100 % du poids, mais assez d’eau pour que ce soit quand même moins difficile pour les articulations que le même exercice exécuté en salle.

Les exercices sont semblables aux exercices de fitness aquatique traditionnels mais le fait d’avoir le pied d’appui surélevé permet de plier beaucoup plus la jambe d'appui (sans step on boirait la tasse). Cela donne aussi  à l’autre jambe et aux bras une plus grande marge pour l'amplitude du mouvement. 

Lorsque l'on ramène la jambe au sol il faut le faire avec un maximum d’intensité en poussant très fort contre l’eau. Si l’on ne précise pas ce point les participants auraient tendance à mettre l’énergie seulement dans le mouvement vers l'avant. C’est un peu la même problématique que dans le DWR où ce n’est pas le petit kick en avant du pied qui doit être accentué mais le retour de la jambe. C’est ce retour de la jambe bien marqué qui va solliciter les fessiers et muscles postérieurs de la jambe. Ce trajet sera aussi plus grand que dans un kick aquagym effectué sans step puisque le pied d’appui posé plus haut permet à l’autre jambe d’aller plus haut avant de reposer parterre.

L’aqua-step peut aussi être enseigné en alternant des exercices avec et sans step. C’est la méthode pratiquée régulièrement dans nos cours. Une chorégraphie avec le step, travaillée sur plusieurs semaines sert de mise en train. En 2ème partie un interval training ou un circuit alternant le step avec d’autres exercices ou autre matériel.

Auteur: Aquafitness F.I